• Questionnement

    La tache noire, le raturage, le magma, le chaos : 


    Dépasser l'écriture du geste codifié pour détecter la vibration intérieure, archaïque, primitive, antérieure à toute forme de culture :  découvrir le chant de nos organes ou de nos cellules, le grouillement de la terre, le scintillement tactile des étoiles dont nous sommes les descendants atomiques.

    De préférence :
    - peindre en direct avec les mains, parfois les pieds et le corps entier enduit de terre
    - employer les matériaux les moins polluants possible (terre, boue, houille, baies sauvages, noix tombées de l'arbre...)
    - utiliser des supports de récupération, ou refabriqués (papiers-carapaces, papiers-peaux, papiers-chrysalides). 

    Je re-deviens la Noix, le Feu, le Bois, la Terre.

     

    Les dessins-recherches graphiques sur la vibration et l'énergie

    Les vibrations des sons naturels (le souffle du vent, l'eau qui coule, la corde frottée du violoncelle...) ou industriels entrent en résonnance avec le corps, les organes, les cellules. Alors le poignet avec le crayon deviennent sismographe et retranscrivent les pulsations, les frémissements...

    voir ici

    et ici

    Gravure, dessin 

    Quand on dessine, il existe des instants de passage où se faufiler dans l'infime ou l'infini. Le plan du papier est membrane entre des champs de vibrations différentes: passer de l'autre côté. Ma main condense les vibrations, s'accorde au flux...
    Plongée dans le vide, transe avec la pulsation cosmique.

    voir ici

     

    Et aussi :

    Antoni Tapiès dit dans L'art contre l'esthétique : "L'artiste a droit à toutes sortes d'illusions, de fabulations, de mythes... pour atteindre son but."

     

    > Se réinventer
    Un des rôles de l'artiste est d'apporter son rêve au monde. Il devient alors capteur sismographe, reçoit les transes poétiques, perçoit les mondes invisibles et retranscrit les pulsations de l'univers. Ma quête est d'infuser ces mondes et de revisiter les repères normatifs de lecture de la réalité objective. Le monde tangible n'est pas le seul visitable, et nous sommes potentiellement aptes à entrer en relation avec d'autres dimensions, dont l'accès nous est actuellement parasité ou filtré par les cultures de pouvoirs.

    Voyages réels ou imaginaires sac au dos en Asie et en Océanie, quatre ans au bord des Ardennes, m'ont amenée à explorer des chemins qui relient à l'énergie de vie et à l'Esprit des Hommes-Natures.
    Le corps devient capteur et entre en résonnance avec l'univers.
    Le mien se déploie dans un fouillis minéral et végétal peuplé : ni lieux ni temps, je guette le flux de "vie invisible".

    Le déconditionnement aux habitudes, éducations, cultures, acquis, le décodage de l'inconscient, les pratiques énergétiques afin de mieux dialoguer avec le nature font partie de cette mise en oeuvre.

     > Le "jeu" du «polluer le moins possible»
    Le "jeu" du «polluer le moins possible» a commencé, prise de conscience, constat indissociable de modes de vie à réinventer. Nous venons tous de la Terre, nous dépendons complètement d'elle, nous ne vivons que si elle est vivante.

    Se pose (je propose) la question de la consommation d'impulsion, ses impasses et ses pièges." 

     

     

    questionnements antérieurs :

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